Qu’est-ce que le deuil ?

 

Définitions

Le deuil est une réaction et un sentiment de tristesse éprouvée à la suite de la mort d’un proche. Le deuil d’un proche est une période que nous traversons tous au moins une fois dans notre vie.  C’est une phase difficile et douloureuse. Souvent associé à la souffrance, le deuil est aussi considéré comme un processus nécessaire de délivrance, nommé résilience. C’est une étape initiatique : nous en sortons toujours grandi, plus mature, plus autonome. Les deuils font partie de l’existence et contribuent à nous structurer.

 

Le deuil ne concerne pas uniquement le décès d’un proche. On peut se sentir endeuillé suite à une rupture amoureuse ou à la perte d’un travail. Nous faisons constamment des deuils ; il s’agit là de « deuils-évènements ». Lorsqu’un événement provoque une crise dans la vie d’un individu, un changement radical est opéré dans la situation établie jusqu’alors. Le deuil possède aussi le sens de « perte définitive » d’un objet auquel un individu peut tenir.

 

Le deuil est un processus actif, dit « faire le deuil ». L’individu en deuil peut sembler ataraxique, et souffrir d’un état dépressif plus ou moins intense, mais un cheminement intérieur se fait. D’une manière générale, le deuil permet de surmonter un événement critique de la vie.

 

Le mot deuil vient du bas-latin dolus (« douleur »), par l’ancien français duel (« douleur », « affliction causée par la mort de quelqu’un »).

 

Les étapes du Deuil

Les personnes en deuil, expriment toutes ressentir comme une amputation ou un déchirement. Etre endeuillé, est comme perdre une partie de soi. Cette douleur sera ressentie quelle que soit la nature du lien : conflictuel ou non. Plus la relation a été forte, plus la douleur est intense. Et il n’y a pas de deuil sans souffrance. Nous réagissons tous différemment au deuil suivant notre personnalité ; cependant le processus se déroule par étape.

 

1 La sidération et le déni : véritable stupeur psychomotrice avec perte de tonus. Le système nerveux devient incapable de subir l’invasion. Le temps se fige et la réalité semble loin. Comme dans un rêve, la personne sidérée se sent hors du temps. Le choc est trop fort, la personne ne peut pas croire ce qui vient de se passer. Cette première étape commence dès l’annonce du décès. La personne est choquée. Cette phase est présente chez tous les endeuillés. La sidération peut entrainer ensuite un déni de la mort du proche. Le déni est le refus de reconnaître la réalité d’une situation traumatisante. Plus la sidération est forte, plus le déni est puissant.

 

2 La colère et la culpabilité : C’est l’étape majeure du processus de deuil, elle indique que l’endeuillé avance dans son processus. L’individu va tenter de repousser au dehors de lui la réalité afin qu’elle ne le touche pas. C’est une véritable pulsion qui se manifeste en nous afin de nous maintenir en vie. Dans ce cadre la colère est une étape essentielle au deuil. Néanmoins elle ne doit pas se retourner contre l’endeuillé, elle doit être exprimée.
La culpabilité apparaît lorsque l’endeuillé n’a pu tout dire et notamment « Je t’aime » ou bien lorsqu’il n’a pu être présent au moment de la mort du proche. Ce sentiment qui ronge peut subsister dans le cœur pendant des années. L’histoire qui liait les deux êtres peut accentuer la culpabilité de celui qui reste.

 

3 La tristesse ou dépression réactionnelle : Ce sentiment va accompagner le deuil jusqu’au bout. Sorte de phase dépressive, la tristesse sera plus intense certains jours plus que d’autres. Un entourage soutenant et présent pourra apaiser un peu la douleur. Cette dépression est consécutive à la réalisation que l’évènement est bien arrivé. Le proche est mort et ne reviendra pas. On ne lutte plus tout à fait, on se soumet à la dure réalité.

Cependant l’acceptation n’apparaît pas encore et l’inacceptation est bien le sentiment présent pendant cette phase dépressive. L’endeuillé n’accepte toujours pas l’évènement. Il comprend que le défunt est mort mais c’est intolérable. Durant cette phase l’endeuillé va peu à peu dire adieu. Pour cela, il devra dépasser son sentiment de loyauté envers le défunt. Il devra accepter de se tourner vers l’avenir et continuer à vivre.

 

4 L’accomplissement du deuil : lorsque la personne qui reste peut regarder l’objet de sa tristesse sans être trop atteinte. Lorsqu’il n’y a plus de colère ni de culpabilité, on peut dire que le processus de deuil s’est achevé. Il restera une certaine tristesse mais la souffrance aura peu à peu disparue et l’endeuillé regardera vers l’avenir. La mort d’un proche est comme une blessure, on souffre, on a mal. Comme pour la cicatrisation d’une blessure il faut du temps. Le temps que la peau lance son processus de restructuration qui entrainera la totale cicatrisation de la blessure. Cette guérison se fera en fonction du rythme qui est le notre et aussi de notre histoire.

 

Références

https://fr.wikipedia.org/wiki/Deuil

Géraldyne Prévot Gigant – Psychopraticienne – www.geraldyneprevot.com

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *