L’aubépine

 

Noms

Nom latin : Crataegus oxyacantha ou Crataegus laevigata, Crataegus monogyna.

Noms communs : aubépin, cenelier, cenellier, senellier, épine blanche, épine de mai, bois de mai, valériane du cœur, bonne de nuit, perrette (en Camargue).

Étymologie : le mot Crataegus vient du latin crataegos transcrit du grec krataegos ou kratos signifiant force (allusion à la dureté du bois, lequel a beaucoup servi à fabriquer leviers, manches et poignées d’outils et autres articles du genre). « Aubépine » est un mot féminin qui vient du vieux français « aubespin », lui-même issu nom du latin « alba spina », qui signifie « épine blanche ». Ses épines courtes et acérées ont donné le nom d’espèce oxyacantha (de oxus : aigu, akanta : épine). Le fruit est une petite drupe rouge appelée cenelle. On pense que « cenelle » vient du latin populaire acinella, de acinus « grain de raisin », « pépin ». Au Québec, « cenelle » est devenu « senelle », et l’aubépine est devenue un « senellier ». On a également appelé le fruit « poires d’oiseau » ou « poire à cochons » (probablement parce qu’il a servi de nourriture à ces suidés).

Habitat

Arbrisseau buissonnant épineux de 2 à 4 m de hauteur, fréquente dans les haies et les bois de toute l’Europe, de l’Asie occidentale et de l’Afrique du Nord, jusqu’à 1600 mètres d’altitude. Très répandue en France.

Rythmes naturels

  • Floraison en mai. La floraison est très brève et la cueillette doit s’effectuer quand les fleurs sont en bouton, ou au tout début de leur épanouissement (en effet, les pétales se détacheraient au séchage). On ne cueille que des petits bouquets avec le moins possible de bois. La récolte ainsi faite devra être mise à sécher dans un endroit sec et aéré. Les fleurs doivent à peine jaunir à la dessiccation et conserver leur odeur. Une fois séchées, les fleurs d’aubépine seront conservées dans une boîte en carton ou dans des sacs en papier bien clos plutôt que dans du verre ou du métal.Les feuilles peuvent se cueillir au printemps surtout, ou pendant l’été ou l’automne.
  • La récolte des baies se fait à l’automne de septembre à fin novembre (surtout fin septembre), lorsqu’elles sont d’un beau rouge, selon les régions et les variétés. Toutefois, les fruits gagnent en saveur lorsqu’ils ont été exposés à quelques gelées. À sécher au four ou à la chaleur.

Histoire, mythologie et symboles

Dans la mythologie romaine, l’aubépine était dédiée à Maïa, mère de Mercure (Hermès), fêtée en Mai. Mai était le mois de Maïa. Et en général, c’est en mai que fleurissent les aubépines. Mai est devenu le mois de Marie, la Vierge, par identification. Mai est le mois du renouveau.

Les Grecs et les romains lui attribuaient des pouvoirs en regard de l’espoir, du mariage et de la fertilité.

À Athènes, dans l’Antiquité, chaque convive portait pour le repas de noces une branche d’aubépine, gage du bonheur et de la prospérité du jeune couple. Les demoiselles d’honneur grecques portaient des bouquets parfumés d’aubépine et les futures mariées en transportaient des branches.

À Rome, le marié conduisait la jeune femme dans la chambre nuptiale en agitant un rameau d’aubépine. L’importance de la plante dans les rites fut une tradition conservée très longtemps sous forme de flambeaux éclairant la chambre nuptiale tandis que l’on attachait ses branches au berceau des nouveau-nés pour les mettre à l’abri des maladies et des influences maléfiques.

L’aubépine est présente sous un aspect différent dans les traditions religieuses du Proche-Orient : le célèbre buisson ardent, « Crataegus pyracantha », près duquel Moïse eut son premier entretien avec Dieu sur le Mont Horeb, est de la même famille.

L’aubépine est associée à l’image de la Vierge Marie et du Christ : ses fleurs blanches symbolisent la délicatesse, la pureté et la beauté ; l’épine rappelle la couronne du Christ, dont les gouttes de sang teinteraient encore les étamines de la fleur ; suivant les croyances chrétiennes, la couronne de la Passion était faite de branches d’aubépine.

Depuis l’Antiquité, l’aubépine symbolise l’innocence et la pureté virginale. Chez les chrétiens elle est liée à la Vierge Marie. On dit que la foudre ne l’atteint jamais ou la maison qui en est ornée (en Normandie surtout).

On dit qu’elle est très liée aux pratiques de magie du mois de mai. La branche d’aubépine bien épointée serait souveraine contre les vampires quand elle leur transpercerait le cœur.

Dans le Nivernais, on fixe dans la nuit du 30 avril, une branche de celle-ci à l’entrée des écuries et des étables, afin d’empêcher les araignées dites sorcières d’y pénétrer.
L’aubépine est donc liée au premier mai ou à la veille du premier mai. Ceci est peut-être dû au nom gaélique (celtique) de l’aubépine qui est « Buisson de Beltaine ».

Pendant le Moyen Age, l’aubépine a la réputation d’accroître la fidélité dans tous les domaines, de conserver la chasteté et de prolonger le célibat, vertus mises à l’épreuve par les longues absences des chevaliers partant pour de lointaines expéditions, puis pour les croisades. Avant leur départ, ils offraient à leurs dames des rameaux d’aubépine fleurie liés d’un ruban incarnat pour signifier l’espoir des retrouvailles et la pérennité de leur amour dans la chasteté. Même de nos jours, on croit ferme dans les campagnes que si l’on glisse un fagot d’aubépine sous le lit d’une femme, elle refusera les propositions de l’amant le plus habile.

Dans plusieurs régions d’Europe, on tresse des couronnes d’aubépine à l’intention des fées et des anges qui, au mois de mai, par les nuits de pleine lune, viennent danser autour de cet arbuste. On espère ainsi s’attirer leurs faveurs en échange de couronnes parfumées.

Symboles :

  • Dans le calendrier républicain, l’Aubépine était le nom attribué au 4e jour du mois de floréal.
  • L’aubépine est l’objet de plusieurs poèmes, notamment des poètes Pierre de Ronsard et Rémy de Gourmont.
  • Les aubépines tiennent un rôle central dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.
  • L’aubépine symbolise l’innocence, la chasteté et la pureté virginale, l’espérance et la prudence (l’espoir prudent : quelle épine se cache derrière cette tendresse ?), le bonheur fugitif.
  • En Touraine, l’aubépine est la plante porte-bonheur du 1er mai.
  • Associée aux astres Mars et Lune.

Propriétés et indications en phytothérapie

La plante des cœurs brisés au niveau physique et émotionnel, supérieure à n’importe quel autre remède connu et utilisé pour le traitement des maladies de cœur. On utilise les fleurs, les feuilles et les baies de la plante. Ce sont les espèces Crataegus oxyacantha (ou C. laevigata, 2 ou 3 noyaux dans le fruit), C. monogyna (un seul noyau dans le fruit) et, à un moindre degré, C. pentagyna, toutes d’origine européenne, qui ont fait l’objet d’études scientifiques. On pense toutefois que toutes les espèces pourraient exercer une activité thérapeutique dans la mesure où toutes renferment probablement les flavonoïdes actifs que l’on a isolés.

  • Système circulatoire et sanguin : hypotenseur et régulateur de la tension artérielle (fleurs), tonicardiaque (feuilles, baies), vasotonique, vasodilatateur.

-> Indications : palpitations, oppression dans la région du cœur, arythmie, troubles du rythme cardiaque, extrasystoles passagères, tachycardie, bradycardie, inflammation cardiaque (myocardite, endocardite, péricardite), inflammation des vaisseaux sanguins, coronarite, cœur vieillissant, dégénération du muscle cardiaque, hypoxie cardiaque, mauvaise circulation coronarienne, faiblesse cardiaque, algies précordiales, angor ou angine de poitrine, hypotension ou hypertension, rhumatisme cardiaque, insuffisance cardiaque congestive légère à modérée, essoufflement à l’effort, vertiges (d’origine circulatoire après 50 ans ou vertiges de Ménière), bourdonnements d’oreilles, acouphènes, œdème des chevilles, prévention des troubles coronariens, affections de l’artère coronaire, sclérose cardio-vasculaire, suite d’infarctus, artériosclérose, athérosclérose, maladie de Buerger, insuffisance musculaire chez une personne prenant de la digitale, phlébite et thrombophlébite, mauvaise circulation dans les membres, troubles circulatoires consécutifs, ou non, à la ménopause, bouffées de chaleur ; rougeurs du visage et couperose, hyperthyroïdie, hypercholestérolémie ; effets secondaires cardiaques des médicaments chimiques (diurétiques, chimiothérapie).

  • Système nerveux : antispasmodique, calmant et sédatif (fleurs).

-> Indications : anxiété, angoisse, nervosité, irritabilité, émotivité excessive, états anxieux avec troubles de l’endormissement, nervosisme, fatigue ou tension nerveuse, surmenage, stress, fragilité émotionnelle, enfant ou adulte agité (toujours en mouvement, de nature “chaude”, et qui a du mal à se calmer et à s’asseoir en classe, au travail ou à la maison pour se concentrer sur une tache), tremblements, insomnie et troubles du sommeil (avec tendance aux angoisses au thorax ou aux palpitations), troubles de la mémoire ou de la concentration, maladie d’Alzheimer, dépression, sevrage progressif des benzodiazépines ou d’autres anxiolytiques chimiques.

  • Système urinaire : diurétique.

-> Indications : rétention d’eau, hydropisie (anasarque), cellulite, obésité, lithiase et calculs urinaires, goutte.

  • Système respiratoire : astringent (fruits, feuilles), fébrifuge.

-> Indications : angine, maux de gorge ; mucoviscidose.

  • Système digestif : digestif, astringent (fruits, feuilles).

-> Indications : inflammation intestinale, diarrhées, fermentations et éructations, remontées acides, douleurs abdominales.

Utilisation en phytothérapie

La plante agit mieux lorsqu’elle est utilisée en tant que tonique, fabriquée à partir de la plante entière (fruits, feuilles, fleurs, branchettes) et utilisée au long terme, pendant plusieurs mois.

Gélules :

  • 1 gélule matin, midi et soir, à prendre au moment des repas avec un verre d’eau en cure 3 semaines par mois, 2 ou 3 fois par an. La posologie peut être portée à 5 gélules par jour, si nécessaire.

Teinture-mère (TM ) :

  • Crataegus oxyacantha TM :

    • S. nerveux et urinaire : 30 à 50 gouttes 3 fois par jour en cure 3 semaines par mois.
    • S. circulatoire : 30 à 40 gouttes trois fois par jour en traitement pendant 3 à 6 semaines et 20 gouttes deux fois par jour en maintien en cure de 3 semaines par mois. Ou 10 à 20 gouttes, 4 à 6 fois par jour.
    • Hyperthyroïdie : 50 gouttes le soir au coucher.

Macérât glycériné (MG) :

  • Crataegus oxyacantha bourgeons Macérat glycériné 1DH : 30 gouttes 3 fois par jour dont une fois au coucher en cure 3 semaines par mois.

Infusion (usage interne) :

  • Une cuillère à café de feuilles, baies ou fleurs séchées d’aubépine pour 1 grand verre d’eau (200 ml). Verser l’eau portée à ébullition sur les feuilles, baies ou fleurs séchées d’aubépine et laisser infuser 10 minutes. De 1 à 3 tasses à boire par jour.

Décoction (usage externe) :

  • Pour ½ litre d’eau, 20 grammes de fleurs et de fruits, laisser bouillir trois minutes. En gargarisme (en cas d’angine), ou en lotion ou en compresse sur le visage (en cas de rougeurs et de couperose).

Extrait standardisé :

  • 240 à 480 milligrammes par jour.
  • Mucoviscidose : Extractum Crataegi Folii et Fructus 1:2, standardisé à 40 mg par
    tablette, avec un dosage de 4 tablettes par jour en rythme de croisière (adulte et adolescent). L’effet de l’aubépine semble démarrer 1 heure après la prise et continue pendant 10 à 11 heures. Les doses d’aubépine doivent être augmentées petit à petit afin de contrôler les effets sur le dosage de Kréon.

Alimentation :

  • Les jeunes feuilles se mangent en salade. L’aubépine produit un fruit comestible : la cenelle, souvent insipide, la pulpe étant généralement sèche et farineuse. On en fait de la gelée, de la confiture et des infusions.

Associations en phytothérapie

  • Troubles du sommeil, stress ou anxiété chez une personne avec palpitations, pouls rapide ou irrégulier ou cœur brisé : en complément de l’escholtzia, du houblon.
  • Insomnie avec réveils : valériane.
  • Insomnie de début, d’endormissement : escholtzia.
  • Anxiété, stress, nervosité : camomille, houblon, valériane (et magnésium).
  • Sevrage des somnifères : passiflore.
  • Tension nerveuse et stress : rhodiola.
  • Irritabilité, agressivité : houblon et magnésium.
  • Fatigue nerveuse : ginseng.
  • Tremblements : coquelicot, lotier.
  • Vertiges d’origine circulatoire : ginkgo.
  • Vertiges de Ménière : mélisse.
  • Troubles digestifs d’origine nerveuse : mélisse
  • Palpitations, trac : magnésium.
  • Hypertension : ginkgo, olivier, ail.
  • Maladies cardio-vasculaires (prévention) : olivier, huile de lin, lécithine de soja, resvératrol, huile de saumon.
  • Troubles cardiaques : agripaume cardiaque, lotier, lycope d’Europe, adonide de printemps.
  • Artériosclérose : ail.

De nombreuses spécialités existent en pharmacie : Spasmine (aubépine, valériane), Vagostabyl (aubépine, mélisse, calcium, magnésium), Sympavagol, etc.

Précautions en phytothérapie

  • Les effets de l’aubépine peuvent être longs à se manifester, il faut parfois attendre jusqu’à 6 semaines pour ressentir ses effets calmants. Ce qui n’est pas vraiment un problème puisque c’est une plante qui ne présente pas de réel danger au long cours. Au contraire, même une fois parvenu au résultat escompté, il est conseillé de poursuivre le traitement à base d’aubépine de manière régulière et prolongée, afin qu’il soit pleinement efficace. On recommande uniquement de stopper quelques jours par mois, de manière à ne pas habituer l’organisme. À noter que l’aubépine ne provoque pas de somnolence ni de perte de mémoire et peut donc être consommée à tout moment de la journée. Les seuls effets indésirables connus sont de légers troubles digestifs, des maux de tête et des étourdissements. D’autre part, on n’a détecté aucun signe de toxicité, ni aucun signe d’accoutumance. 
  • Contre-indiquée en cas de grossesse, d’allaitement ou d’allergie aux plantes de la famille des Rosacées.
  • Attention toutefois, l’aubépine a une action sur la fonction cardiaque, et de trop fortes doses provoquent des troubles cardiovasculaires (bradycardie et hypotension). Il est donc conseillé de ne pas dépasser les doses recommandées et si la cure est poursuivie sur le long terme, il est indispensable d’entrecouper les phases de prise par des phases de repos.
  • Il peut exister une interférence avec la digoxine (composant de la digitale). Interaction positive possible avec l’hydrochlorothiazide, diurétique utilisé pour les cas d’insuffisance cardiaque. Interaction positive possible avec la doxorubicine, une substance utilisée en chimiothérapie ayant une certaine cardiotoxicité.

Médecine chinoise

Goût rafraîchissant, doux, acide, astringent.

Plante séchée d’énergie Feu yin calmant le tempérament Feu yang du Tai Yang (méridien Intestin grêle).

Élixir floral pour tempérament Feu yin du Shao Yang (méridien Cœur).

L’aubépine (Shan Zha) est utilisée pour favoriser la digestion, et pallier les “rétentions de nourriture”, une situation dans laquelle l’aliment a été ingéré mais stagne dans l’estomac, provoquant des fermentations et éructations, parfois des remontées acides, avec des douleurs dans la partie basse du ventre, et retentissement sur le cœur.

Homéopathie

Indications : éréthisme (hyperexcitabilité) cardio-vasculaire avec faiblesse, paliptations et irrégularité du cœur, sensation d’augmentation de volume du cœur, pouls faible, irrégulier et rapide, hypotension, insomnie, faiblesse, fatigue, vertiges, nausées, sensation douloureuse de pression vers la base du cœur sous la clavicule gauche, douleur du cou, tendance à l’œdème, extrémités froides, frilosité cutanée, pâleur ou afflux de sang à la tête, confusion, souvent chez une personne déprimée, irritable, de mauvaise humeur, mélancolique, inquiète, étourdie, confuse, abattue ou découragée.

  • Crises d’angoisse, stress, nervosité (3DH).
  • Tachycardie avec hyperexcitabilité cardiaque, irrégularité cardiaque, palpitations, aggravation par l’émotion ou la chaleur (3 granules 3 fois par jour en 9 CH).
  • Hypertension labile avec pouls faible, rapide et irrégulier chez une personne émotive, contrariée à cause d’une aggravation (3 granules par jour en 15 CH ou 30 CH).
  • Éruptions érythémateuses ou eczémateuses pruriantes ou prurit, en collier : menton, maxillaire inférieur ou avant et cotés du cou (4 CH).
  • Douleur lombo-iliaque : pesante, au niveau des crètes iliaques à leur partie lombaire, aggravée en se levant, améliorée à la pression (5 CH).

Facteurs déclenchants : choc émotionnel, stress ou épuisement, fatigue professionnelle ou burn-out, chaleur, tabagisme, trop grande sédentarité, traumatismes, diabète (enfant, femme).

Facteurs d’aggravation : au chaud, dans une pièce chaude, à par l’exercice, (au moindre effort, pendant la nuit).

Facteurs d’amélioration : au repos, au frais, à l’extérieur au grand air, (en faisant silence).

Élixir floral (à la manière du docteur Bach)

Indications : Cœur moral ou spirituel brisé, stress émotionnel intense, chagrin extrême (perte d’un être cher), attachements émotionnels. (Ou à défaut une tisane de fleur ou quelques gouttes de teinture mère de fleur diluées ont les mêmes indications).

Famille botanique

  • Rosacées (plantes rafraîchissantes et astringentes, liée à l’amour idéaliste, romantique et doux ou exigeant et etouffant) : comprend de nombreux arbres et plantes fruitiers tels que pommier, poirier, cerisier, prunier, abricotier, cognassier, amandier, pêcher, fraisier, framboisier, ronce, …
  • Sous-famille des Malacées : alisier, amélanchier, aubépine, cognassier, néflier, poirier, …

Références

Wikipédia, Encyclopédie de l’Agora, Sylvie Tribut, Jean Palaiseul, Éric et Christiane Maizierre, Vijnovsky, passeportsante.net, guidehomeo.fr, doctissimo.fr, altheaprovence.com, wikbio.com, homeoint.org

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *