Définitions

Le syndrome prémenstruel (ou SPM) est un désordre applicable aux jours précédant les menstruations chez certaines femmes. Il est caractérisé par plus de 100 signes, dont les manifestations caractéristiques :

• Tension mammaire : seins gonflés, tendus, hypersensibles et douloureux
• Troubles psychiques : signes dépressifs, troubles de l’humeur (nervosité, anxiété, agressivité, émotivité, irritabilité, …), recherche de plaisirs compensateurs (nourriture, chocolat, cigarette…)
• Troubles neurologiques : maux de tête, migraines, fatigue, chaleur nocturne, troubles du sommeil
• Troubles digestifs : gonflement abdominal, ballonnement, coliques, nausées, vomissements, diarrhée, constipation, crise de foie, prise de poids, augmentation de l’appétit, fringales, …

D’autres symptômes possibles :

• Troubles circulatoires : jambes lourdes, hémorroïdes, œdèmes des mains, chevilles, jambes…
• Troubles urinaires : cystite, infection urinaire, …
• Troubles cutanés : éruptions, acné, herpès, chute des cheveux, …
• Troubles locomoteurs : douleurs musculaires ou articulaires, mal au dos, …

Le plus souvent, ces symptômes se manifestent dans les quelques jours qui les précèdent, mais parfois ils peuvent se produire dès le milieu du cycle. Ces symptômes varient, en nature et en intensité, selon les femmes. Loin d’être anodins, ces symptômes peuvent réellement handicaper la vie quotidienne des femmes qui en sont victimes. Travail, vie sociale et affective, c’est la qualité de vie qui est altérée dans son ensemble. Ces symptômes ne se produisent pas nécessairement à tous les mois, mais ils sont présents la plupart des mois, certains mois pouvant être pires que d’autres.

 

Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est une forme sévère du syndrome prémenstruel affectant 3 à 8 % des femmes. En plus des symptômes physiques ci-dessus, les symptômes émotionnels et les troubles de l’humeur sont amplifiés. Ces troubles incluent : humeur dépressive, irritabilité ou agressivité durable, forts conflits relationnels, sentiment de tension, d’anxiété, d’être sur le qui-vive, désemparée ou bouleversée, hypersensibilité (au rejet, aux critiques), crises de panique, humeur changeante, pleurs, apathie ou désintérêt des activités et relations journalières, sentiment de profond désespoir ou de tristesse, difficultés de concentration, sentiment de ne pas se contrôler, intensification ou diminution du désir sexuel, fort besoin de se confier à autrui, perte d’énergie…
Les symptômes peuvent aller jusqu’à l’isolement social, ou des pensées de suicide.

 

Épidémiologie

Les premiers symptômes interviennent entre 25 et 40 ans.

Une étude réalisée en France entre 2004 et 2005 sur 3027 femmes en âge de procréer, et qui n’ont pas eu de grossesse ou allaité durant cette période, montre que 12,2 % d’entre elles remplissent les critères d’un authentique SPM, dont 4,1 % d’un SPM sévère. D’autres études rapportent :

• 75 % des femmes ressentent des symptômes divers à l’approche des règles, mais seulement 20 à 50 % présenteraient un syndrome prémenstruel.
• 80% des femmes ressentent des modifications corporelles avant leurs règles ; 20 à 50 % éprouvent une gêne ; 3 à 10 % ont un véritable syndrome prémenstruel.

 

Facteurs de risque et déclencheurs

• Les femmes sujettes aux troubles de l’humeur, aux dépressions ou au baby blues, ont un risque accru.
• La période de pré ménopause accentue ou déclenche ce syndrome.
• La pilule contraceptive dérègle souvent le cycle féminin et le changement de pilule ou son arrêt semble un déclencheur fréquent du SPM.
• Certains aliments (sucres rapides, sel, excitants comme café, thé, alcool) aggravent ou déclenchent les symptômes.

 

Biologie

• Associé à des bas niveaux de sérotonine (neurotransmetteur).
• Carence en certaines vitamines et minéraux.
• Activation nettement supérieure des zones du cerveau correspondant aux centres du plaisir.
• Chute d’œstrogènes et de progestérone accompagnant la fin de phase lutéale. Ces deux hormones sont nécessaires au renouvellement des récepteurs de la dopamine, hormone du système de recherche du plaisir.
• Climat d’hyperœstrogénie relative : la quantité d’œstrogène par rapport à celle de progestérone augmente (il s’agit soit d’un excès d’œstrogènes, soit d’une trop grande sensibilité à ceux-ci, soit d’une insuffisance en progestérone).

 

Médecine allopathique

Actuellement, le traitement du syndrome prémenstruel repose sur des conseils d’hygiène de vie, des règles alimentaires et le cas échéant l’administration de pilule contraceptive qui peut bloquer l’ovulation. Enfin, certains médicaments (anxiolytiques et antidépresseurs) peuvent atténuer les désordres psychiques associés au syndrome prémenstruel.

 

Le terrain du syndrome prémenstruel

Le syndrome prémenstruel possède plusieurs formes, associées à des tempéraments différents :

1. Hyperfolliculinie ou excès d’œstrogènes

Les symptômes se manifestent surtout pendant la seconde partie du cycle et ont un paroxysme juste avant la survenue des règles. Les plus fréquents sont :

• Tension mammaire : seins gonflés, tendus, hypersensibles et douloureux
• Troubles digestifs : gonflement abdominal, ballonnement, prise de poids, augmentation de l’appétit, fringales, …
• Troubles psychiques : troubles de l’humeur (nervosité, anxiété, agressivité, émotivité, irritabilité, …), recherche de plaisirs
  compensateurs (nourriture, chocolat, cigarette…)

Ce terrain est associé au terrain allergique en oligothérapie et au terrain Bois de la médecine chinoise.

 

2. Excès de progestérone et déficit en œstrogènes

Les symptômes se manifestent surtout pendant la seconde partie du cycle et ont un paroxysme juste avant la survenue des règles. Les plus fréquents sont :

• Troubles psychiques : signes dépressifs, repli sur soi, recherche de solitude, ou au contraire besoin de sympathie et de consolation.
• Troubles neurologiques : maux de tête, migraines, fatigue, troubles du sommeil
• Troubles digestifs : coliques, nausées, vomissements, diarrhée, constipation, crise de foie,…
• Troubles locomoteurs : douleurs musculaires ou articulaires, mal au dos, …

 

Stratégie naturelle pour le syndrome prémenstruel : méthode PEEPS

1) Au niveau Physique : naturopathie, phytothérapie et oligothérapie.

2) Au niveau Énergétique : homéopathie, acupuncture ou acupression.

3) Au niveau Émotionnel : fleurs de Bach, EFT.

4) Au niveau Psychique (pensée) : décodage biologique et psychothérapies.

5) Au niveau du Soi : application des conseils de Santé globale.

 

Références

Wikipedia.fr, doctissimo.fr, onmeda.fr