Les bases de l’acupuncture et de la médecine chinoise

 

Définitions

La médecine traditionnelle chinoise est généralement datée de 1250 ans av. J.-C, mais ses bases théoriques remontent à près de 4.000 ans. Elle est fondée sur une théorie du fonctionnement de l’être humain en bonne santé, d’un point de vue physiologique, psychologique, anatomique, etc. Elle tente également d’expliquer les causes des maladies et les mécanismes biologiques et psychiques qui en sont les conséquences. La médecine chinoise cherche à comprendre l’être humain, aussi bien en bonne santé que malade, par une gestion de l’équilibre de l’énergie interne appelée Qi.

Elle s’appuie en pratique sur des éléments thérapeutiques primordiaux :

  1. L’acupuncture (thérapeutique la plus connue et la plus pratiquée en occident) et la moxibustion (combustion d’une herbe aidant à faire circuler l’énergie vitale, le Qi)
  2. la pharmacopée chinoise comprenant la phytothérapie (plantes) qui contient des milliers de plantes, les minéraux les substances animales voire humaines (ex. : le placenta).
  3. La diététique chinoise
  4. Le massage traditionnel chinois, An Mo / Tui Na.
  5. Le Qi Gong et le Tai Chi, ou Gymnastique chinoise, qui permet par une pratique régulière, d’équilibrer le Qi, donc de prévenir les maladies.
  6. La gestion des émotions

 

L’acupuncture ou acuponcture (du latin médical du XVIIe siècle « acupunctura » formé de acus, « aiguille » et punctura, « piqûre ») est un système thérapeutique dont les origines historiques sont très liées avec la tradition médicale chinoise et qui consiste en une stimulation de zones précises de l’épiderme : les « points d’acupuncture ».

Le terme chinois usuel 针灸 (zhēnjiǔ) désigne à la fois l’acupuncture et la moxibustion.

Les techniques de stimulation des points d’acupuncture sont effectuées avec des moyens divers : des aiguilles le plus souvent, mais aussi d’autres moyens physiques (mécaniques, électriques, magnétiques, thermiques, lumineux) ou physico-chimiques.

 

La digipuncture (ou digitopuncture, acupression ou acupressure) est une technique de massage dérivée de l’acupuncture. Elle considère le corps dans son ensemble et consiste à stimuler des points d’énergie par pression avec les doigts des mains (et parfois des paumes ou des coudes), et donc sans aiguilles.

Le Do in est une technique d’auto massage et de relaxation énergétique qui utilise la digipuncture.

Le shiatsu est une thérapie japonaise qui consiste en une pression des doigts à divers endroits du corps, là où sont situés les points d’acupression, et souvent le long des méridiens.

 

Pratique

La pratique de l’acupuncture est attestée depuis plusieurs millénaires en Asie (Inde, Chine, Corée, Japon). C’est aujourd’hui, un recours thérapeutique fréquent à travers le monde. La France est le premier pays à avoir établi des consultations hospitalières d’acupuncture (1932, Paul Ferreyrolles à l’Hôpital Bichat), à inscrire l’acupuncture dans la nomenclature des actes médicaux et à assurer son remboursement par la
sécurité sociale (1948), à organiser dans les facultés de médecines un enseignement d’acupuncture sous la forme d’un diplôme inter-universitaire (1987) et d’une capacité de médecine (2007). En France la pratique de l’acupuncture est réservée aux médecins.

 

Les points

Les méridiens principaux sont parsemés de points qui sont autant de zones stratégiques qui permettent d’influer sur le cours des énergies vitales. Un point se situe sur une zone anatomique bien déterminée. La sensation de l’insertion de l’aiguille dans la peau est une sensation très furtive et qui peut être indolore ou plus ou moins douloureuse, selon le point, la rapidité de l’insertion, le diamètre de l’aiguille et la sensibilité du patient. Traditionnellement, on compte environ 360 points répartis sur les méridiens qui parcourent toute la surface du corps. Cependant, d’autres points ont par la suite été identifiés et, selon le modèle utilisé, on peut trouver plus de 2 000 points. Les points sont considérés comme portes d’entrées et/ou sorties des énergies à travers le corps.

 

Les méridiens

Les points d’acupuncture sont regroupés en ensembles appelés méridiens. Les méridiens principaux sont au nombre de 12 et sont chacun nommés par un nom d’organe (poumon, cœur, foie, etc.) qui représente une fonction du corps (respiration, circulation, etc.). Ils débutent (ou se terminent) à l’extrémité d’un doigt (ou d’un orteil). Ces 12 méridiens disposent de méridiens secondaires, et nourrissent de leur énergie la chair, les muscles, les organes internes et la totalité du corps.

Il existe 8 autres méridiens dits « extraordinaires » qui contrôlent l’activité des méridiens principaux, dont ils empruntent une partie du trajet et auxquels ils assurent certaines connexions. Ils ne sont pas directement reliés aux organes et entrailles et n’ont pas la structure et les ramifications des méridiens principaux.

 

L’examen en médecine chinoise

La médecine traditionnelle chinoise cherche à définir un déséquilibre du malade à un instant déterminé et dans cette optique traite le malade en tant que tel, en tant qu’individu pathologique.

  • Au cours de l’inspection, le médecin étudie les changements généraux ou localisés de la physionomie du patient et de sa morphologie, notamment de la face et de la langue.
  • L’interrogatoire permet d’apprendre les circonstances d’apparition et l’évolution de la maladie ainsi que des autres faits s’y rapportant.
  • L’examen audio-olfactif permet d’écouter le son de la voix et les divers bruits émis par le malade et de sentir les odeurs du corps.
  • Lors de la palpation, le médecin prend les pouls du malade, palpe le thorax, le bassin, les membres, les mains, les pieds.

 

Indications thérapeutiques selon l’acupuncture occidentale

Selon l’American Academy of Medical Acupuncture, l’acupuncture peut être considérée comme une thérapie complémentaire pour les pathologies suivantes.

  • Appareil digestif : distension abdominale / flatulences, troubles gastro-intestinaux fonctionnels (nausées et vomissements, spasmes œsophagiens, hyperacidité, côlon irritable), constipation, diarrhée, iléus post-traumatique et post-opératoire
  • Appareil respiratoire : sinusite allergique, rhinite allergique, rhume de foin, asthme, allergies en général, toux avec contre-indications médicamenteuses, hoquet persistant.
  • Appareil circulatoire : palpitations idiopathique, tachycardie sinusale
  • Appareil cutané : certaines dermatoses allergiques (urticaire, prurit, eczéma, psoriasis)
  • Appareil urinaire : incontinence urinaire, rétention (neurogène, spastique, les effets indésirables de médicaments)
  • Appareil reproducteur : syndromes du col de l’utérus, dysménorrhée, douleurs pelviennes,
    syndrome prémenstruel, bouffées de chaleur ; stérilité, fécondation in vitro (pourrait améliorer le taux de succès des FIV).
  • Système nerveux : anxiété, attaques de panique, trac, angoisses, stress, nervosité en général, désintoxication (drogues) ; céphalées (migraines et tensions), vertiges (maladie de Menière), acouphènes, névralgies (trijumeau, zona, postzostérienne douleur, autres), paresthésies ; séquelles d’accident vasculaire cérébral (aphasie, hémiplégie), handicaps moteurs du septième nerf crânien (nerf facial), bruxisme.
  • Appareil locomoteur : arthrite / arthrose, douleurs rhumatismales, bursite, tendinite, syndrome du canal carpien ; maîtrise de la douleur, de l’œdème, renforcement de processus de guérison en cas de fractures, entorses et contusions ; spasmes musculaires, tremblements, tics, contractures.
  • Système immunitaire : hyperthermie sévère, cancers, baisse immunitaire, SIDA, …
  • Gestion de la douleur : contrôle de douleurs aiguës et chroniques, douleurs thoraciques atypiques, douleur du rachis lombaire, douleurs d’épaule, douleurs des membres « fantômes » après amputation, fasciite plantaire.  L’anesthésie, locale ou générale, pour les patients à haut risque ou patients ayant un historique d’effets indésirables aux anesthésiques est très souvent utilisée en chirurgie dentaire et en obstétrique (accouchement sans douleur).

 

Références

Wikipédia : acupuncture, médecine chinoise

http://www.vulgaris-medical.com/

http://www.medecinechinoise.org/

http://www.linternaute.com/

https://acupuncture.ooreka.fr/

http://www.meridiens.org/

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